Selon Boris Johnson, toutes les preuves suggèrent que la Russie prépare « la plus grande guerre en Europe depuis 1945 »

Dans un entretien accordé à la BBC dimanche, le Premier ministre anglais Boris Johnson a déclaré que tout semble suggérer que la Russie prépare « la plus grande guerre en Europe depuis 1945 ».
Interviewé par la BBC dimanche 20 février depuis Munich où des dirigeants du monde entier étaient réunis pour une conférence annuelle sur la sécurité, Boris Johnson s’est exprimé sur la crise ukrainienne.
Il a déclaré que la Russie prépare ce qui pourrait être « la plus grande guerre en Europe depuis 1945 ». « Tous les signes montrent que le plan a déjà commencé à certains égards », a poursuivi le Premier ministre anglais.
Selon la BBC, les dernières estimations du gouvernement américains suggèrent qu’entre 169 000 et 190 000 soldats russes sont stationnés le long de la frontière ukrainienne. Un chiffre qui inclut également les rebelles dans l’est de l’Ukraine.
Boris Johnson a ajouté que ce conflit si il avait lieu, serait « sanglant et prolongé ».
Olaf Scholz doit s’entretenir ce lundi avec le président russe Vladimir Poutine dans un nouvel effort diplomatique visant à désamorcer la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole du chancelier allemand, Steffen Hebestreit, lors d’une conférence de presse régulière à Berlin.
Le dirigeant allemand « s’entretiendra à nouveau par téléphone avec le président russe en fin d’après-midi aujourd’hui, ce qui est étroitement lié et convenu avec le président français » Emmanuel Macron, a-t-il affirmé.
« Tous les efforts diplomatiques que nous déployons actuellement tous ensemble ont pour but d’éviter une catastrophe » en Ukraine, a-t-il ajouté.
La veille, M. Scholz s’était déjà entretenu « longuement » sur ce sujet avec le président français. L’Elysée avait annoncé en soirée que les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden avaient accepté sur le principe de se rencontrer lors d’un sommet, une proposition faite par la France.
Ce sommet « ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine », avaient mis en garde Paris et Washington.
Le Kremlin a toutefois jugé lundi « prématuré » de parler d’un tel sommet, préférant poursuivre « le dialogue au niveau des ministres (des Affaires étrangères) ».
« Nous nous trouvons dans une situation extrêmement dangereuse, avec plus de 100.000 soldats russes massés le long de la frontière ukrainienne », a affirmé le porte-parole de M. Scholz.
« Contrairement à ce qui avait été annoncé, la Russie n’a pas retiré ses troupes du Bélarus mais a prolongé ses manœuvres militaires pour une durée indéterminée », a-t-il dit.
L’Allemagne veut privilégier la voie diplomatique et refuse à ce stade de mettre en place toutes sanctions préventives contre la Russie, a rappelé M. Hebestreit.
Dans ce contexte de crise, les chrétiens ukrainiens ont décidé de déployer leurs armes : il s’agit de la prière et l’adoration.
« Les gens sont inquiets mais nous les encourageons à se tourner vers Jésus de toutes nos forces car ce n’est que par la prière que nous pouvons maintenir la paix dans notre pays », a déclaré Kyzmenko Dmytro, pasteur de l’église New Generation de Lviv à CBN News la semaine dernière.
Camille Westphal Perrier (avec l’AFP)